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Il est des lieux dont la seule évocation réveille en chacun de nous des sentiments mêlés d’épopée, de conquête, de richesse ou de puissance.

Qui n’a jamais rêvé en entendant « Tombouctou », ville mythique, carrefour des caravanes et de civilisations nichées dans les sables quelque part en Afrique ?

Au pays Dogon, vous est offerte - mais pour combien de temps encore ? - une des dernières opportunités de rencontrer l’Afrique traditionnelle, à ce point inchangée qu’elle semble immuable.

Ce voyage vous permettre de découvrir les coutumes, les rituels et les mythes de ce peuple qui ne cesse de fasciner explorateurs et ethnologues.

Rendez-vous des participants à l’aéroport. Assistance aux formalités d’enregistrement et de police. Envol à destination du Mali. Arrivée en fin de journée à Bamako. Après les formalités douanières, accueil par notre correspondant et transfert à l’hôtel. Dîner (selon horaires d’arrivée de l’avion) et logement.

Petit déjeuner. Transfert à l’aéroport et envol à destination de Tombouctou. Déjeuner. Visite de la ville. Métropole des temps médiévaux, Tombouctou remonte donc aux premiers siècles de l’histoire écrite. Campement des nomades berbères du XII^e siècle, qui rejoignaient ici le fleuve Niger à la saison sèche, l’endroit se développa grâce au commerce trans-saharien. Tombouctou ne dessert pas sa réputation. Les rues et ruelles sont en sable, les maisons des vieux quartiers sont en terre et atteignent trois étages. Toutes les portes des maisons sont tapissées de gros clous dorés. Certains quartiers sont progressivement dévorés par le désert et les cours des maisons de ces quartiers sont un mètre de sable plus basse que les ruelles. De la Mosquée de Djiangareiba (ou Mosquée du Vendredi), on peut accéder à la terrasse qui permet d’apprécier l’échiquier de la ville, et de constater l’inexorable avancée d’un trop gourmand désert. Dîner et logement à l’hôtel.

Petit déjeuner. Matinée libre. Déjeuner et départ en 4x4 dans le désert à la rencontre des caravanes de sel, qui peuvent compter jusqu'à deux cent chameaux apportant des mines de Taoudenni (à 710 km au nord de Tombouctou, soit un mois à dos de chameau) la seule production du désert, le sel. Retour à l’hôtel. Dîner et logement.

Petit déjeuner. Transfert à l’aéroport et envol à destination de Mopti. A votre arrivée transfert à votre hôtel et départ pour la visite de la ville, située au confluent du Niger et du Bani. Les quartiers de Mopti, « ville de rassemblement », sont reliés entre eux par une digue où le commerce s’est installé. Bruyant et odorant, ce pittoresque capharnaüm possède paradoxalement des principes d’organisation : chaque rive accueille un type de cargaison. La Mosquée, célèbre par ses travées et ses pyramides, domine le quartier de Komouguel. Quoique tassées les unes contre les autres, les constructions sont vastes et disposent de terrasses qu’occupe parfois un jardin. Les portes massives sont ornées d’énormes clous. Le jeudi, jour du grand marché, la ville se transforme en une immense foire. Sur chaque place publique, se tient un marché. Au marché de Komougel, on trouve toutes sortes de condiments et une halle aux poissons fraîchement pêchés. Visite du marché de l’artisanat. C’est là que sont étalés les chefs d’œuvre de l’artisanat malien aux multiples ressources. Sa bijouterie mérite une mention particulière. Vous prendrez votre temps devant les étals de tissus boubous, couvertures Dogon à damier. Les antiquaires proposent également des objets d’art tellem. Déjeuner au restaurant face au fleuve. Après-midi libre. Retour à l’hôtel. Dîner et logement.

Petit déjeuner matinal. Départ à destination de Djenné que vous atteindrez après avoir franchi le bac sur le Bani. Capitale commerciale de l’Empire Sourhaï, Djenné connaît son apogée au XVI^e siècle. Elle a conservé intacte toute la parure architecturale de cette époque : d’imposantes demeures de riches marchands, édifiées par une caste de maçons spécialisés, les bani, et une impressionnante mosquée. Ce lundi comme chaque semaine, est jour de la foire. Sur la grande place, dominée par la mosquée, s’échangent, comme au temps de l’Empire, produits du Sud agricole et trésors du Nord désertique. De Barmako ou de Ségou arrivent, à bord de pirogues pleines à couler, le mil et le riz, le coton et la noix de Kola en provenance des lointaines forêts du Sud ; de Gao ou de Tombouctou - après des jours de voyage sur le Niger - et de Mopti sur le bras oriental du Bani, le sel gemme découpé en barres dans les mines du désert, le poisson séché des lacs et des fleuves du Nord. Ce jour-là, Djenné regorge de couleurs et de senteurs. Les jeunes filles peul aux immenses boucles d’or pendant de leurs oreilles jusqu'à leurs épaules, mêlent leurs rires aux cris de leur mère proposant le lait de leurs chèvres. Majestueusement drapées dans leur dichdatcha blanc ou bleu azur, le visage caché derrière leur litham de la même teinte, amulettes sur la poitrine et sabre de côté, de fiers Tamashed (Touareg) traversent le marché d’un air imperturbable, évoque irrésistiblement la race fameuse des hommes bleus du désert. Eleveurs nomades, femmes de pêcheurs bozo, paysans Ségou ou forgerons de Mopti se donnent ici un rendez-vous hebdomadaire depuis des siècles.

Petit déjeuner. Départ à destination du Pays Dogon. Le Pays Dogon occupe un plateau rocheux qui s’arrête brusquement, dominant de plusieurs centaines de mètres la plaine sablonneuse : c’est la fameuse falaise de Bandiagara qui s’étend sur plus de 200 km. Les villages sont posés sur le plateau lui-même ou construits sur des éboulis au pied de la falaise. Des escaliers aménagés dans les roches et agrémentés de quelques échelles en bois permettent de passer du haut en bas. Selon leur propre légende, les Dogon se réfugièrent ici il y a sept à huit siècles. D’où venaient-ils ? Cet isolement leur permit de garder leur identité culturelle et d’échapper à l’islamisation imposée par les conquérants musulmans. Arrêt à Songo et visite du premier village dogon adossé à un chicot rocheux qui tient un rôle capital dans le monde dogon. C’est là qu’ont lieu les grandes cérémonies collectives de circoncision. L’abri des circoncis permet de voir un important ensemble de peintures rupestres, périodiquement refaites lors de ces manifestations. Puis, visite du village dogon Djiguibonbo. Les maisons carrées bâties en briques sèches induites d’argile, tassées les unes contre les autres, ne s’ouvrent que sur des cours intérieures de tailles réduites. Sur les toits en terrasses, des tas de mil finissent de sécher avant d’être stocker dans des greniers alternants. Continuation pour Bandiagara.

Puis, départ pour Sangha au cœur du Pays Dogon et découverte du village Ogol - du - Haut avec ses places, sa forge, ses temples et autels d’ancêtres, constituera une première approche de la culture et de la cosmogonie de ce peuple. Si le temps le permet, vous visiterez le village d’Ireli, sans doute l’un des plus beaux avec ses habitants semi-troglodytes et ses nombreux quartiers serrés autour du Togu-na (abri des hommes). Retour à l’hôtel. Dîner et logement

Petit déjeuner. Vous vous rendrez tout d’abord à Bongo, d’où se déploie un admirable panorama sur la falaise et ses villages, puis, vous partirez à pied jusqu’au village de Banani dans la falaise, un des sites les plus spectaculaires du Pays Dogon. La descente par un escalier aménagé dans une faille étroite procure des vues splendides sur le cirque rocheux où se blottit le village. La visite de quelques maisons vous permettra de mieux comprendre l’organisation sociale de ce peuple qui, dans la falaise, a encore échappé à l’emprise de l’islam. Puis, vous continuerez sur Tirelli, un des derniers villages où les danses des masques sont encore pratiquées de manière traditionnelle. Vous remonterez la falaise pour le retour à Mopti pour le déjeuner (pour les non marcheurs il est prévu la descente en bus pour la visite du village de Banani).

Petit déjeuner matinal. Départ par la route à destination de Ségou. Installation à l’hôtel.

Départ pour la visite de la ville qui s’étire sur 8 km, le long du Niger, avec ses larges boulevards ombragés, ses bâtiments cubiques systématiquement bordés de jardin, ses «villages dans la ville», enceintes de banko rouge qui abritent des dizaines de milliers d’agriculteurs bambara ou toucouleur, de pêcheurs bozo ou de bateliers somono. Retour à l’hôtel. Dîner et logement.

Petit déjeuner. Départ pour Bamako. La route exceptionnellement belle, traverse une région particulièrement giboyeuse, le trajet traverse une succession de villages en banko. Les cases sont circulaires, les tatas (murs ou enceintes) qui les entourent également. Des petits édifices bâtis sur le même modèle, coiffés de chaume et reposant sur un tas de pierres, servent de greniers : leur surélévation les préserve de l’humidité à la saison des pluies.

Visite de la ville de Bamako, ville cosmopolite par excellence, où cohabitent pourtant harmonieusement tous les groupes ethniques. Visite du marché central, ce haut lieu est le plus animé et le plus coloré de la capitale. Véritable caverne d’Ali Baba où l’on trouve toutes sortes d’étoffes (bogolans, batiks, pagnes, couvertures tissées, etc.), calebasses, bijoux, sacs, artisanal touareg. Le flâneur ne pourra être que séduit par toutes les variétés de couleurs et d’odeurs planant sur le marché où il sera souvent invité à s’arrêter pour le « plaisir des yeux ». Visite de l’institut national des arts, derrière ses murs roses, un véritable village perpétue la science d’une caste millénaire d’artisans. Ici se trouvent les tailleurs de pierre dogon, le tanneurs peul et les sculpteurs bambara. Le village artisanal s’est à ce point développé qu’il a débordé jusqu’aux abords de la grande mosquée. Dans des ateliers-boutiques en bois, bijoux songhoï et armes tamasheq voisinent avec la brocante et les plantes médicinales. Dîner et transfert à l’aéroport de Bamako. Assistance aux formalités d’enregistrement et de police. Envol à destination de la France. Nuit à bord.

AVERTISSEMENT : Certains touristes visitant le Mali ne voient que la saleté, la pauvreté, les bus qui arrivent « souvent mais c’est rare », les odeurs de poisson et les mouches du marché. Tout cela existe et est à l’image du PNB du pays : 185 USD par habitant. Ce qu’il faut aussi voir, c’est l’extrême gentillesse et l’hospitalité des Maliens si l’on se montre souriant, respectueux et non méprisant. De plus, les « vieux » sont très respectés et plus le voyageur est un « vieux », plus les Maliens seront serviables et prévenants.

RISQUES : Chaque participant est conscient que vu le caractère des voyages que nous organisons, il peut courir certains risques dus notamment à l’éloignement des centres médicaux. Il les assume en toute connaissance de cause et s’engage à ne pas faire porter la responsabilité des accidents pouvant survenir.